Franck Laloë, initiateur du projet au CNRS, dans une belle image historique voit dans les archives ouvertes une « résurgence de la correspondance que les scientifiques s’adressaient entre eux » (on peut penser en effet aux lettres de Mersenne à Fermat, de Fresnel à son maître Arago). Il ne s’agit pas de « se substituer aux revues à comité de lecture », mais au contraire d’apporter un complément :
- Etape 1 : le chercheur met son projet d’article sur HAL, recueille les commentaires de ses collègues.
- Etape 2 : une version améliorée est mise en ligne sur HAL en même temps qu’elle paraît, le cas échéant, dans une revue scientifique papier ou internet.
A cet égard, Edouard Brézin, président de l’Académie des Sciences, insistant sur la position dominante de certaines revues, indique que la plupart des éditeurs de revues autorisent la publication simultanée sur Internet des articles de revues : parmi les plus prestigieux, Nature l’autorise, Science ne l’autorise pas. E. Brézin précise aussi qu’il n’y a aucune exclusivité pour HAL, un article peut être publié sur HAL, sur la base d’archives ouvertes anglo-saxonne ARXIV, sur la page personnelle internet du chercheur…
Sur une question d’Yves Miserey du Figaro, F. Laloë donne quelques éléments quantitatifs :
- Actuellement la base HAL a 32 000 documents, la base spécifique HAL-Sciences Humaines en a 5 500.
- Le flux mensuel sur HAL est d’environ 1 200 documents/mois, ce qu’on peut évaluer à 15% de la production scientifique française.
- HAL fonctionne à Villeurbanne pour un coût modique, avec 5 personnes sous la direction de Daniel Charnay, dans les locaux de l’IN2P3.
A nos lecteurs intéressés pour accéder à ces articles scientifiques en libre accès :
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pour Science.gouv.fr
et pour ses blogs sciences et bibnum
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