mercredi 10 février 2010

Languedoc-Roussillon : pas d’accord PS-Europe écologie

Après de longues heures de discussions, mardi et mercredi, aucun accord n’a été conclu pour la constitution d’une liste commune en Languedoc-Roussillon entre le PS et Europe écologie. Des rapprochements ont bien eu lieu sur la programme régional, comme sur certaines candidatures, mais pas sur la tête de liste régionale.

“On avait abordé mardi la question du projet, des listes, du positionnement de la campagne et de la tête de liste”, a déclaré mercredi M. Roumégas, tête de liste régionale. “C’est pas compliqué : ils n’avaient pas de projet, ils n’avaient pas de liste, ils nous ont proposé trois ou quatre noms, et par contre ils revendiquaient la tête de liste pour Hélène Mandroux au niveau régional”, a-t-il expliqué. “Nous avons décidé de rompre les négociations pour le premier tour, il n’y avait pas d’entente possible. On verra pour le second tour“, a-t-il ajouté.

Pour Europe écologie, c’est Jean-Louis Roumégas qui aurait dû mener une telle liste commune. Et une place de tête de liste départementale aurait été dévolue à Hélène Mandroux, la maire de Montpellier que la direction du PS a investie après ce qu’elle a considéré comme un nouveau dérapage verbal de Georges Frêche.

Or les écologistes ont souligné que, contrairement à ce que dit la direction du PS, l’annonce de la liste menée par Mme Mandroux n’a pas trouvé d’écho électoral. Dans un sondage TNS-Sofres pour le Midi Libre, mercredi, le président sortant de la région était donné gagnant dans tous les cas de figure. Une liste du PS seul, conduite par Hélène Mandroux, plafonnerait à 11 % au premier tour.

L’échec de ces négociations pourrait compromettre la stratégie du PS dans la région : sans accord avec les écologistes, les voix de gauche au premier tour risquent d’être très éparpillées. En plus de la liste de Georges Frêche (divers gauche), on devrait donc compter une liste PS officielle, une liste écologiste et une liste Front de gauche. Ce qui complique, pour la liste d’Hélène Mandroux, la possibilité de franchir la barre des 10 % nécéssaires pour se maintenir au second tour.

Mercredi matin, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, avait douté, sur RTL, de la possiblité d’un accord, indiquant qu’Europe Ecologie souhaitait que les discussions “aient lieu sur le contenu” du projet, car “le sujet n’est pas uniquement Georges Frêche”.

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