
Des salariés de la raffinerie Total de Dunkerque, menacée de fermeture, ont bloqué, vendredi 5 mars, des cuves contenant 500 000 tonnes de pétrole brut, en démontant des mécanismes de pompage, à trois jours d'une réunion qui doit décider de leur avenir. Plusieurs dizaines d'employés du site des Flandres, à l'arrêt depuis septembre, se sont rendus à l'aube sur la zone de stockage de pétrole brut. Ils ont démonté des composants électroniques indispensables au fonctionnement des pompes qui servent à extraire le contenu des cuves.
Les pompes servent habituellement à acheminer via un pipeline de 8 kilomètres les hydrocarbures à la raffinerie. Les salariés affirment avoir appris que la direction de Total envisageait de faire en sorte que le pétrole puisse être chargé sur des navires à destination d'autres raffineries. Des salariés cagoulés sont sortis du site en portant les composants de la taille de petites valises, sous les applaudissements des grévistes, avant de les charger sur des remorques. "On veut raffiner. On ne veut pas que ce [pétrole] brut s'en aille d'ici", a déclaré Philippe Wullens, délégué syndical SUD (majoritaire sur le site), en évoquant un "trésor de guerre".
Des propositions pour l'avenir de la raffinerie des Flandres doivent être annoncées lundi lors d'un comité central d'entreprise à Paris. La direction envisage une fermeture définitive du site qui emploie 380 salariés, plus 400 personnes chez les sous-traitants.
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